Je ne suis pas alcoolique mais forcément, quand il y a une soirée, quand je sors en boîte, quand je sors au resto, j’aime boire. Il faut cependant souligner que je ne bois pas comme un trou, je n ‘ai pas l`habitude d’être bourrée. Au bout de trois verres, j’ai eu ma dose (disons trois verres de vodka pomme ou deux verres de vin).
suite
Mais ça, c’était avant de connaître le tinto de verano. Pour ceux qui ne sont jamais allé en Espagne et qui ne connaissent pas, cette boisson alcoolisée est une sorte de vin mélangé à une boisson gazeuse type fanta. Je ne sais pas exactement, je n’ai jamais pu comprendre, je me contente de boire.
Première fois que je bois un verre de tinto de verano, au bon de vingt minutes, je fais de l’hypertension et mon cœur monte en tachycardie… il est 6h du soir, j’ai les joues en feu. Mais ça va.
Deuxième fois : ça ne va pas du tout. C´était vendredi soir dernier. J’avoue j’étais déjà un peu fatiguée avant d’arriver chez mon amie ; j’avais réussi à faire un trajet de bus et métro en plus d’une heure et demie alors que ça prend normalement trois quarts d’heure.
Bref, j’arrive, elle me propose du tinto de verano (il faut choisir entre lemon ou orange, j’opte toujours pour lemon). Comme je n’ai pas envie de débourser 15 euros en boîte pour un pauvre rhum coca, j’accepte tout de suite.
J’ai dû le boire trop vite. Ou le vin était à 12 degrés. Ou elle m’a droguée. Car 10 minutes après avoir fini mon verre, je me sens mal. Même carrément mal : j’ai froid.
Vous me direz, et alors ? Qu’il y a-t-il d’exceptionnel à avoir froid. Et ben l’exceptionnel c’est qu’il fait 30 degré dehors, que les autres nanas sont au bord de la syncope tellement elles ont chaud et que trois ventilos dans la pièce ne suffisent pas à les rafraîchir (la pièce devant être 5 degrés plus chaude que dehors).
Moi, j’ai froid, j’ai tellement froid, un froid à l’intérieur, que je tremble. Je tremble sans pouvoir m’arrêter. Je n’ai jamais tremblé comme ça de ma vie sauf après le traumatisme d’une énorme crise d’angoisse il y a quelques années. Je ne peux rien contrôler, tout part en vrille, je tremble comme une feuille des pieds jusqu’au cou. Et le froid me prend les tripes. Evidemment, j’ai aussi un peu la tête qui tourne. Le plus bizarre, c’est que j’ai les joues en feu ! Ce n’est pas de la fièvre, à part ça, je ne suis pas chaude et je ne reconnais pas les sensations. Non, je ne peux pas les reconnaître vu que c’est la première fois que ça m’arrive.
Je n’ai bu qu’un verre. Je suis allée me coucher et comme j’avais pas envie de rater la soirée boîte, je me suis levée une demi-heure plus tard. Toujours un peu froid, mais beaucoup moins tremblante. Mon amie me prête un t-shirt pour mettre par-dessus mon top, et on part toutes en boîte. Une fois arrivée, je suis complètement guérie. Mon moment de transe est passé. Il a dure environ une heure. Je n’ai jamais su ce qui m’était arrivé.
Loin de me dégoûter du tinto, j’en rebois un il y a quelques jours. Un verre.
Idem, les joues en feu, la tête un peu à l’envers mais je ne me sens pas mal…jusqu’à quatre heures du matin quand je me réveille en sursaut, avec une sensation de dépersonnalisation et de faiblesse générale. Ça, je reconnais, c’est en général quand je suis bourrée (pour les deux fois dans ma vie où je l’ai été). Si je me lève, je vais avoir la nausée. Alors je suis restée immobile comme ça pendant une heure, attendant que je re-rentre dans mon corps et puisse m’endormir de nouveau.
Le tinto de verano, c’est très bon, je vous assure. Et ça a l’air de ne faire cet effet qu’à moi. La prochaine fois que je sors, je m’en tiendrai au rhum coca. Au bout de trois verres, cette boisson me donne juste l’envie de chanter à tue-tête, pas de me coucher avec la sensation d’être possédée.
J'en profite pour faire un peu de prévention
Boire ou conduire, il faut choisir
réduire
3 août 2007
Boire peut être dangereux pour la santé, hic
Je ne suis pas alcoolique mais forcément, quand il y a une soirée, quand je sors en boîte, quand je sors au resto, j’aime boire. Il faut cependant souligner que je ne bois pas comme un trou, je n ‘ai pas l`habitude d’être bourrée. Au bout de trois verres, j’ai eu ma dose (disons trois verres de vodka pomme ou deux verres de vin).
suite
Publié par Caylony 0 commentaires
Thèmes 1 jour pas comme les autres, Espagne
29 juillet 2007
Métro de Madrid : mode d'emploi
Depuis que je suis à Madrid, j’ai pris le métro plus de fois en trois semaines que durant les 21 années précédentes de ma jeune vie. Le seul métro que j’ai connu était celui de Paris et j’en ai une sainte horreur : il est moche, il sent mauvais, il est sale, les gens sont des bourrins et j’ai l’impression de traverser un monde parallèle par une porte à la Stargate à chaque fois qu’il démarre.
Par comparaison, le métro de Madrid est pas mal fichu, il y a l’air conditionné donc adieu la chaleur et adieu les odeurs et les madrilènes sont des gens raisonnables, même envers les touristes. Et pourtant, le métro de Madrid peut être bourré à craquer, même à deux heures du matin. Mais comme on s’y sent pas trop mal, qu’on n'a pas l’impression d’être dans une cage à lapin pas lavé depuis 3 mois, l’ambiance est généralement sympa. On se sent même en sécurité. Quand les gens vous regardent, on n’a pas l’impression qu’ils veulent vous tuer pour avoir oser entrer dans le wagon. Il y en a qui sourient même.
suite
Tout ça est bien beau, mais je trouve quand même un inconvénient. A Paris, le problème ne se pose pas. L’ambiance de guerre froide qui règne dans le métro parisien vous met tout de suite mal à l’aise ou vous plonge tout de suite dans l’indifférence totale ; ainsi, soit vous regardez les gens d’un air méchant ou moqueur ou du genre à penser c’est quoi ce marginal en face de moi, soit vous regardez vos pieds, le mur d’en face, le plan, et tout le monde s’en contre fiche -ou ils vous regardent l’air de penser, c’est quoi ce marginal.
A Madrid, c’est bien différent. Quand tu rentres dans le métro, tout le monde te regardes. Mais de façon sympathique ou plus ou moins curieuse. Donc déjà tu te dis, il faut que je me comporte bien. Tu as deux solutions : rester debout ou s’asseoir sur la banquette.
Les choses se corsent si tu optes pour la deuxième solution . En effet, le métro de Madrid est configuré de manière à ce qu’il y ait plus d’espace et il y a peu de sièges mais qui se font toujours face. Ainsi quand tu t’assieds, tu es forcément en face de quelqu’un –si le métro est presque vide, c’est une chance.
Et là, seulement là, te peux commencer à te sentir mal à l’aise. Tu ne peux pas tenir ta tête droite de façon normale. Ça donne l’impression que tu regardes la personne en face de toi et c’est très gênant car c’est mutuel. Et comme les madrilènes sont un peu plus éduqués que les convoyeurs parisiens, ils ne te dévisagent pas. Ainsi, il faut réfléchir où regarder. A droite, il y aura quelqu’un, à gauche aussi. Et au bout d’un moment, tu te chopes un torticolis. Par terre, ce n’est pas mieux. La personne d’en face croit que tu regardes ses shoes, alors elle les regarde pour vérifier si une crotte ne s’y est pas collée. Et toi tu relèves la tête toute gênée. Après tu regardes le plan du métro, ouais mais il est en hauteur et de toute manière tu le lis 5 secondes et après ça n’a plus d’intérêt. Alors tu vas regarder ton image devant toi, mais c’est pareil ça donne l’impression que tu fixes la personne d’en face. Donc tu vas sortir ton portable pour le tripoter mais moi j’aime pas, parce que tout le monde sait que dans le métro, il n’y a pas de réseau donc on devine tout de suite ton impuissance. Alors tu ne sais plus où regarder, tu te sens super embarrassée et ce qui devait être un voyage en métro très agréable devient un moment des plus gênants de ton existence. Ce qui rajoute à l’embarras est que tu peux sentir que les autres sont dans le même embarras que toi.
Solutions :
* Regarder ses genoux. Pareil que de regarder ses pieds en attendant le bus, ce n’est pas fantastique, on dirait que tu es une extra introvertie.
* Ne pas s’asseoir. Je le fais parfois, comme ça je me positionne comme je veux, de manière à ne pas directement être en face de quelqu’un. Mais ça ne résout pas le problème de où véritablement poser ton regard.
* Prendre un bouquin. Ça c’est génial, j’ai testé, c’est trop bien. Mais il ne faut pas être sensible pour les nauséeux. Idem pour le journal, et pis ça, c’est pas très pratique à déplier dans les transports en commun.
* Fermer les yeux. C’est bien mieux, en plus tu en profites pour te reposer, mais j’ai toujours peur de m’endormir véritablement et de finir par ronfler. Ou de rater ma station de métro.
* Etre accompagné. Le top du top. Tu regardes ton ami, tu lui parles et les autres tombent aux oubliettes.
* Ne pas prendre le métro. Solution radicale. Dans le bus, les sièges sont tous mis dans le même sens. Tu peux regarder les cheveux du mec de devant sans honte.
Ma solution perso : j’ai écrit ces quelques lignes dans le métro… tout le monde pense que je suis une intellectuelle, ou un poète, un romancier, et c’est tellement glamour. Et moi, j’oublie carrément les autres, ne relevant la tête que toutes les 5 minutes pour vérifier les arrêts. Et en plus, c’est productif.
Ayest. Je dois descendre.
réduire
Publié par Caylony 0 commentaires
Thèmes Espagne, Les misères quotidiennes