Later that day I got to thinking about relationships... But the most exciting, challenging and significant relationship of all is the one you have with yourself. And if you find someone to love the you you love, well, that's just fabulous. 
Carrie Bradshaw

11 août 2007

Ay, maman


C'est une famille espagnole mais je suppose qu'on en trouve comme ça partout. Je ne sais pas si c'est un drame ou une comédie, ça me paraît parfois ahurissant, parfois amusant. Ça a commencé un après-midi au début du mois de juillet – enfin, je suppose que ça a commencé bien avant… Imaginez-vous un petit bout de chou de 20 mois environ…bon, petit bout de chou assez monstrueux en vérité – la première semaine avec lui, je me suis retrouvée avec des croûtes et des rougeurs sur le visage et les bras ? Ne dit-on pas que les enfants sont naturellement innocents et angéliques … ben lui c’est plutôt l’antéchrist. Enfin, je m’éloigne du sujet…quoique cela montre que, plus qu’une petite créature à protéger, c’est un futur kamikaze.
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9 août 2007

J’veux du pain

Je lance un appel à l’aide. JF, 22 ans, cherche pain désespérément.
Non, ce n’est pas une blague. Ici, le matin, je deviens folle. Avec mon café ou mon chocolat au lait, je me gave de biscuit. Ce n’est pas qu’ils sont mauvais mais j’aimerais un toast avec du beurre dessus. Un toast de pain. Du vrai pain. Pas de ce pain dur et bizarre qu’ils me servent le soir pour manger avec la sauce. Cette sorte de pain où l’extérieur t’abîme les dents et l’intérieur insulte les papilles de ta langue. Je veux du vrai pain, seul comme j’en ai mangé en France. Je pensais que le mythe du pain français n’était que ça, un mythe. Mais non. Pour avoir pas mal voyagé, je confirme que le pain français, c’est le meilleur. Je ne suis pas chauviniste (quoique je pourrais le devenir à force d’être ici).

Seulement jusque là, cela ne m’avait pas marqué parce que mon plus long séjour à l’étranger a duré trois semaines, aux Etats-Unis, et leur pain n’était pas si mauvais.
Mais ici, je craque. Plus d’un mois sans manger un bonne baguette bien moelleuse ou croquante juste comme il le faut. Et leur pain ici n’est vraiment pas bon - c’est le pire que j’ai mangé après le pain italien… les méditerranéens seraient-ils piètres boulangers ?
Je rentre dans un peu moins d’un mois. Mon avion atterrira à Beauvais à 8h du matin. La première chose que je ferai en sortant de l’aéroport ? Chercher une boulangerie.
Vive le pain français.

5 août 2007

Une thérapie à la mode

Je reviens à l’instant de shopping. J’ai acheté quelques jeans et des tops. Quoi de plus banal pour une nana de 22 ans que d’aller acheter des fringues, accompagnée d’une autre minette, à papoter toute l’après midi dans le centre commercial ?
Mais pour moi, cette partie shopping est loin d’être banale. Car en trois semaines, c’est le quatrième après midi entier que je passe dans les magasins, moi qui d’habitude n’aime pas les faire – ça me donne mal au crâne et me bousille le dos. En tout et pour tout, je dois passer 2h par mois dans les boutiques en temps normal. Là j’ai cumulé 15h en moins d’un mois.
Et qui dit cumul de boutique, dit cumul d’argent dépensé. Forcément. Parce que je ne suis pas le genre de fille qui peut simplement se balader dans les rayons. Non, si je sors faire du shopping, c’est pour acheter. Appelez ça de la compulsion si vous voulez, moi j’y ai pensé, et j’ai décidé que c’était ma thérapie.

Ma thérapie parce que je suis mal depuis trois semaines et que le fait de retourner à la maison chargée de paquets de vêtements me fait un bien fou. Je ne peux pas expliquer pourquoi. Je suis devenue une obsédée des fringues. Pire, je suis devenue une obsédée de la mode, moi qui, étant normale et dans la moyenne, n’ait jamais été une fashion victime. Obsédée c’est –à-dire que sur Internet, je regarde tous les sites de fringues,je parcours même les blogs. Une fois, je n’en ai pas dormi de la nuit. Après je parcours les boutiques et, une fois revenue des boutiques, je réessaie encore cinquante fois mes pantalons nouvellement achetés. Et une fois que j’ai fini, je pense à ce que je pourrais acheter la prochaine fois. Et pendant quatre jours je me couche tous les soirs, impatiente d’être le cinquième jour, jour de congé, quand je pourrais aller au centre commercial. Ça fait trois semaines que je suis comme ça et je n’en démords pas.
Je crois que j’ai une nouvelle garde robe, toute faite ici à Madrid. Je n’ai aucune idée de comment je vais faire pour l’emmener en France, vu que je n’ai pris qu’un bagage, sur lequel déjà j’étais montée pendant un quart d’heure pour pouvoir le fermer à l’aller !

En même temps je ne m’inquiète pas trop. En effet, j’achète plein de trucs, comme ça mais je ne garde pas tout. Ma méthode : je parcours chaque rayon un par un, je pioche toute les fringues que j’aime, je les essaie, je fais une sélection et j’en achète environ le tiers. Et sur ce tiers que je ramène à la maison, que je réessaie – je me prends même en photo avec, pour voir le véritable effet que ça fait !-la moitié va retourner dans le paquet avec le ticket en attendant la prochaine fois que je descende en ville. En fait, quand j’y réfléchis, c’est une excuse pour pouvoir retourner faire les magasins….J’achète des fringues que je n’aime pas vraiment, exprès, en sachant qu’il y a 50% de chance que je ne les garde pas. Ces vêtements vont être échangés par d’autres, plus une nouvelle tournée de fringues, et hop c’est reparti, parcours des rayons, essayage, tri…

C’est ma thérapie pour ne pas penser. Pour ne pas penser que je me sens seule et que je veux revoir ma famille et mon homme. C’est aussi ma thérapie pour sortir un peu de cette maison où je commence à étouffer… d’accord, il y aussi les musées et la découverte de la ville mais à la fin, je ne reviens avec rien à la maison, ce qui ne me donne pas la sensation d’Être comblée. Et puis ce n’est pas aussi excitant, c’est bien beau de se culturer mais à quoi ça me servira quand je reviendrai en France…. Tout le monde s’en fiche du museo del Prado. Mais tout le monde ne s’en fiche pas de la nouvelle paire de Manolo que je porte. C’est déprimant cette futilité je sais. Mais justement. C’est cette superficialité qui me permet de tenir. De m’évader un peu. Cesser d’être intelligente pour cesser de se retourner le cerveau à trop penser. Je préfère être insomniaque à chercher des idées d’habits dans le magasine Elle, que de ne pouvoir dormir parce que je déprime.

Bon, je ne tarde pas, il faut que je fasse mon petit défilé devant mon appareil numérique. Et que je décide de ce que je vais rendre quand j’irai faire du shopping la semaine prochaine !