Guillaume Musso
A 8 ans, Nathan est entré dans le tunnel lumineux de la mort imminente. Plongeant dans un lac pour aider une fillette, l'enfant s'est noyé.
Arrêt cardiaque, mort clinique. Et puis, contre toute attente, de nouveau, la vie.
Vingt ans plus tard, Nathan est devenu l'un des plus brillants avocats de New York. Il a tout oublié de l'épisode traumatisant. Il a même fini par épouser le petite fille du lac, Mallory....
...
Mais Nathan ignore que ceux qui reviennent de l'autre côté ne sont plus tout à fait les mêmes (..)
Il est temps pour lui de découvrir pourquoi il est revenu.
J'ai beaucoup aimé ce roman. Beaucoup de suspens; d'ailleurs, étant de nature impatiente, même dans mes lectures, j'ai eu beaucoup de mal à me retenir de sauter des lignes. Il peut y avoir donc des moments, même rares, un peu longuets.
Mais le final est brillant et l'histoire, un peu mystique, est accrocheuse.
15 septembre 2007
Et après...
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Thèmes X - Pour l'amour des pages
12 août 2007
S’installer ensemble
En septembre, on saute le pas. Mon doudou et moi s’installons ensemble, au bout de cinq ans de relation plus ou moins tumultueuse et alors qu’on est au début de nos vingtaines.
Pour moi, c’est un saut à l’élastique. De ce fait, chercher un appartement revêt une importance historique.
Cependant, cela ne signifie pas autant pour lui. Bon d’accord, je suis partie deux mois en Espagne, ce qui fait que actuellement, celle qui ne peut rien faire pour chercher un appart, c’est moi. Mais bon, on en avait parlé avant et il était super motivé pour le chercher tout seul, aidé s’il le faut de ses potes. Ça c’était en juillet.
Depuis, ça fait deux semaines qu’on est en août, qu’il travaille toujours autant et qu’il me dit qu’il est fatigué. Il m’avait quand même promis d’appeler activement les numéros que MOI j’ai cherché et de prendre des rendez-vous pour le samedi, hier.
Résultat, je l’appelle hier soir, toute excitée à l’idée de ce qu’il va me raconter.
« -Alors mon chéri, qu’est-ce que ça a donné ?
-De quoi ? »
Hm, ça commence bien. Est-ce qu’il est au courant que ça fait une semaine qu’on ne parle que d’un sujet au téléphone ?
« -T’es à Rennes là, t’as visité des apparts.
-Non. Je suis chez moi. »
Je reste bouche bée. Mais il ne peut pas le voir. Je lui demande pourquoi, s’il avait appelé les 15 numéros
« Non, j’en ai appelé cinq. »
Honnêtement, quel est l’intérêt de n’en appeler que cinq ? Pourquoi pas tout d’un coup, histoire d’augmenter sa chance ?
Et pis il rajoute : « de toute façon, je n’avais pas envie d’aller à Rennes. »
Il doit rigoler. Envie ? envie ? non mais parce que tu crois que tu dois avoir envie d’y aller ?????
C’est une obligation, tu m’entends ? ET notre appart ? Et nous, notre vie ? Et notre amour ?
J’avais rêvé que ce soit un rêve, cette recherche d’appart. Ça s’est tourné un conflit où j’ai remis beaucoup de choses en question parce que monsieur était fatigué (il n’est pas fatigué pour voir ses potes jusque dans la nuit) et en plus il me reproche presque d’être à Madrid maintenant.
Si cela commence comme ça, est-on vraiment prêt à s’installer ensemble ? J’aurais mieux faire de dire que je prends mon appart toute seule et je l’aurais cherché toute seule comme une grande à mon retour, en une semaine, avant la rentrée.
Et lui, tant pis pour lui.
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Thèmes Histoire de couples
11 août 2007
Ay, maman
C'est une famille espagnole mais je suppose qu'on en trouve comme ça partout. Je ne sais pas si c'est un drame ou une comédie, ça me paraît parfois ahurissant, parfois amusant. Ça a commencé un après-midi au début du mois de juillet – enfin, je suppose que ça a commencé bien avant… Imaginez-vous un petit bout de chou de 20 mois environ…bon, petit bout de chou assez monstrueux en vérité – la première semaine avec lui, je me suis retrouvée avec des croûtes et des rougeurs sur le visage et les bras ? Ne dit-on pas que les enfants sont naturellement innocents et angéliques … ben lui c’est plutôt l’antéchrist. Enfin, je m’éloigne du sujet…quoique cela montre que, plus qu’une petite créature à protéger, c’est un futur kamikaze.
suite
Donc cette après midi là, le petit bout de chou courait encore partout et tout d’un coup, il est tombé…wow !.. c’est vrai, rien d’exceptionnel dans ce fait. Avez-vous déjà rencontré un enfant qui ne tombe jamais. ? Je crois que les genoux les plus résistants avec la peau la plus épaisse sont ceux des gosses de moins de huit ans.
Mais ce jour, il est tombé sur les genoux, se retrouvant à quatre pattes comme on en voit chaque jour dans les cours de récréation. Ce n’est pas pour autant que les ambulances sont surchargées dans les écoles. Pourtant ce jour là, j’ai bien cru que la mère allait appeler les urgences. Elle était à 60 mètres de lui, discutant avec moi, qui ai vu le petit tombé en même temps qu’elle. Mais bon, moi, je ne réagis pas (bon d’accord j’aurais au moins pu faire ‘’han !’’ ) mais la réaction de la maman a été quelque peu disproportionné, selon moi. Elle crie : Dios moi, Daniel se ha caido’ , elle lâche ce qu’elle avait dans les mains, elle me laisse en plan, court le sprint de sa vie (je comprends maintenant comment les mamans font pour garder la ligne) et se précipite sur lui comme s’il était tombé tète la première du second étage. A dire comme ça, ça paraît rien mais… j’avais l’impression d’être dans un monde parallèle car tout s’est passé en 4 secondes 14 et comme si cette maman avait vu toute sa vie défilé devant ses yeux à la manière des agonisants (d’après les téléfilms). Au final, le gosse a juste eu les genoux noirs de poussière.
Et alors qu’il n’avait pas pleurer une seconde après sa chute et durant la seconde de réaction de sa mère ainsi ses deux secondes 14 de course, ni quand elle l’a ramassé, il s’est soudainement mis à crier quand elle l’a couvert de baisers en cherchant la trou fatidique à ses genoux. Bon d’accord, parfois on ne ressent la douleur que 5 secondes après le coup mais là, j’avais bien vu qu’il étai prêt à repartir avant qu’elle ne le prenne dans ses bras.
Non, non, tout simplement, sa mère lui a fait peur !!
Je ne suis pas encore mère, mais je crois que celles qui paniquent quand un moustique pique leur rejeton devraient essayer de prendre sur elle… l’enfant était traumatisé !
Et cela n’est qu’une anecdote… ça s’est passé il y a un mois, et en quatre semaines, il y en a eu d’autres. De la part de la grand-mère aussi- la mère de la mère…était-ce la peine de le préciser ?
Comme cette fois où le petit bout de chou dansait à côté d’un tabouret et a commencé à tomber… je dis bien « a commencé », car avant qu’il ne termine sa chute sur ses fesses bien rebondies de bébé avec la sainte protection au surplus de la couche, la grand-mère s’est jetée sur lui pour essayer de le rattraper mais tellement vite, trop vite, qu’au final, elle a fait un roulé boulé sur lui, ils sont tous les deux tombés entre le mur et le tabouret, elle la tête dans ce tabouret, lui les quatre jambes en l’air, la joue collée au sol.
Franchement.
La semaine dernière, elle nous refait un coup pareil quand le gosse est tombé alors qu’on faisait la vaisselle. Pour le rassurer je dis ‘no ha pasado nada’, qu’il se relève tranquillement mais non, elle, elle lâche la vaisselle sur moi, dans l’évier, même par terre, se rue sur lui et l’attrape par le pied. Le pauvre perd donc encore plus l’équilibre et son front vient heurter le carrelage ! Lee beaaau bleeu grâce à grand-mère !
Ces fois-là, je ne savais pas s’il fallait rire ou s’exaspérer – je crois que la première fois j’étais abasourdie, la deuxième hilare (la grand-mère dans le tabouret m’a fait rire intérieurement) et la troisième m’a finalement exaspéré. Mais il y a des fois, ça me fait carrément paniquer. C’est dire ! Imaginez que la réaction de cette femme me fasse paniquer moi ! Rendez vous compte alors de l’état de l’enfant !
C’est ce qui est arrivé avant-hier.
Il mangeait sa tortilla et un morceau n’est pas passé au bon endroit.. .bon, il commence à tousser, à cracher, je m’inquiète sans m’inquiéter (cela arrive aussi chez les jeunes enfants…et les moins jeunes d’ailleurs), je tapote son dos, ça semble passer.
Mais tout d’un coup, Vlam !! Que pasa ?! Chiouf, houu, ouiiiin.
Traduction : la mère arrive en courant (il doit y avoir un toboggan qui part du premier étage..), ouvre la porte style tornade de type 12, ‘que pasa’, attrape le gosse comme un sac de patates, le renverse et le maintient ainsi, tête incliné vers le bas pendant 10 secondes, au bout desquelles le pauvre chou se met à hurler.
Mon état : choc traumatique, je ne pourrais plus jamais avoir d’enfants. Mon cœur est passé de 75 à 125 en moins de 6 secondes.
Etat de Daniel : mutation en tomate mouillée. J’ai cru qu’il allait mourir pour de vrai.
Une fois qu’il pleurait bien comme il faut, elle l’a reposé doucement, m’a regardé et m’a lâche le plus calmement du monde :’quand ça ne passe pas, la prochaine fois, il faut faire comme ça’. Je prie tous les saints et les archanges qu’il n’ait pas de prochaine fois. La maman est repartie à ses affaires.
Et moi, je me suis assise, j’ai essayé, toute tremblante de lui redonner cette tortilla de malheur…honnêtement, le tapotage du dos, ça ne suffisait pas ?
Je n’ai jamais vu nulle part et on ne m’a jamais dit qu’il fallait remuer l’enfant comme un milk-shake pour le sauver d’un morceau qui passe mal.
Enfin, après tout, je me dis qu’elle doit savoir mieux que moi, elle est maman deux fois…
Quand même, je te remercie maman pour ne pas avoir fait de mon enfance une comédie dramatique. Mon niveau de stress est déjà suffisamment élevé.
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Thèmes Espagne, Rencontre du 3eme type
9 août 2007
J’veux du pain
Je lance un appel à l’aide. JF, 22 ans, cherche pain désespérément.
Non, ce n’est pas une blague. Ici, le matin, je deviens folle. Avec mon café ou mon chocolat au lait, je me gave de biscuit. Ce n’est pas qu’ils sont mauvais mais j’aimerais un toast avec du beurre dessus. Un toast de pain. Du vrai pain. Pas de ce pain dur et bizarre qu’ils me servent le soir pour manger avec la sauce. Cette sorte de pain où l’extérieur t’abîme les dents et l’intérieur insulte les papilles de ta langue. Je veux du vrai pain, seul comme j’en ai mangé en France. Je pensais que le mythe du pain français n’était que ça, un mythe. Mais non. Pour avoir pas mal voyagé, je confirme que le pain français, c’est le meilleur. Je ne suis pas chauviniste (quoique je pourrais le devenir à force d’être ici).
Seulement jusque là, cela ne m’avait pas marqué parce que mon plus long séjour à l’étranger a duré trois semaines, aux Etats-Unis, et leur pain n’était pas si mauvais.
Mais ici, je craque. Plus d’un mois sans manger un bonne baguette bien moelleuse ou croquante juste comme il le faut. Et leur pain ici n’est vraiment pas bon - c’est le pire que j’ai mangé après le pain italien… les méditerranéens seraient-ils piètres boulangers ?
Je rentre dans un peu moins d’un mois. Mon avion atterrira à Beauvais à 8h du matin. La première chose que je ferai en sortant de l’aéroport ? Chercher une boulangerie.
Vive le pain français.
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Thèmes Espagne, Les misères quotidiennes
5 août 2007
Une thérapie à la mode
Je reviens à l’instant de shopping. J’ai acheté quelques jeans et des tops. Quoi de plus banal pour une nana de 22 ans que d’aller acheter des fringues, accompagnée d’une autre minette, à papoter toute l’après midi dans le centre commercial ?
Mais pour moi, cette partie shopping est loin d’être banale. Car en trois semaines, c’est le quatrième après midi entier que je passe dans les magasins, moi qui d’habitude n’aime pas les faire – ça me donne mal au crâne et me bousille le dos. En tout et pour tout, je dois passer 2h par mois dans les boutiques en temps normal. Là j’ai cumulé 15h en moins d’un mois.
Et qui dit cumul de boutique, dit cumul d’argent dépensé. Forcément. Parce que je ne suis pas le genre de fille qui peut simplement se balader dans les rayons. Non, si je sors faire du shopping, c’est pour acheter. Appelez ça de la compulsion si vous voulez, moi j’y ai pensé, et j’ai décidé que c’était ma thérapie.
Ma thérapie parce que je suis mal depuis trois semaines et que le fait de retourner à la maison chargée de paquets de vêtements me fait un bien fou. Je ne peux pas expliquer pourquoi. Je suis devenue une obsédée des fringues. Pire, je suis devenue une obsédée de la mode, moi qui, étant normale et dans la moyenne, n’ait jamais été une fashion victime. Obsédée c’est –à-dire que sur Internet, je regarde tous les sites de fringues,je parcours même les blogs. Une fois, je n’en ai pas dormi de la nuit. Après je parcours les boutiques et, une fois revenue des boutiques, je réessaie encore cinquante fois mes pantalons nouvellement achetés. Et une fois que j’ai fini, je pense à ce que je pourrais acheter la prochaine fois. Et pendant quatre jours je me couche tous les soirs, impatiente d’être le cinquième jour, jour de congé, quand je pourrais aller au centre commercial. Ça fait trois semaines que je suis comme ça et je n’en démords pas.
Je crois que j’ai une nouvelle garde robe, toute faite ici à Madrid. Je n’ai aucune idée de comment je vais faire pour l’emmener en France, vu que je n’ai pris qu’un bagage, sur lequel déjà j’étais montée pendant un quart d’heure pour pouvoir le fermer à l’aller !
En même temps je ne m’inquiète pas trop. En effet, j’achète plein de trucs, comme ça mais je ne garde pas tout. Ma méthode : je parcours chaque rayon un par un, je pioche toute les fringues que j’aime, je les essaie, je fais une sélection et j’en achète environ le tiers. Et sur ce tiers que je ramène à la maison, que je réessaie – je me prends même en photo avec, pour voir le véritable effet que ça fait !-la moitié va retourner dans le paquet avec le ticket en attendant la prochaine fois que je descende en ville. En fait, quand j’y réfléchis, c’est une excuse pour pouvoir retourner faire les magasins….J’achète des fringues que je n’aime pas vraiment, exprès, en sachant qu’il y a 50% de chance que je ne les garde pas. Ces vêtements vont être échangés par d’autres, plus une nouvelle tournée de fringues, et hop c’est reparti, parcours des rayons, essayage, tri…
C’est ma thérapie pour ne pas penser. Pour ne pas penser que je me sens seule et que je veux revoir ma famille et mon homme. C’est aussi ma thérapie pour sortir un peu de cette maison où je commence à étouffer… d’accord, il y aussi les musées et la découverte de la ville mais à la fin, je ne reviens avec rien à la maison, ce qui ne me donne pas la sensation d’Être comblée. Et puis ce n’est pas aussi excitant, c’est bien beau de se culturer mais à quoi ça me servira quand je reviendrai en France…. Tout le monde s’en fiche du museo del Prado. Mais tout le monde ne s’en fiche pas de la nouvelle paire de Manolo que je porte. C’est déprimant cette futilité je sais. Mais justement. C’est cette superficialité qui me permet de tenir. De m’évader un peu. Cesser d’être intelligente pour cesser de se retourner le cerveau à trop penser. Je préfère être insomniaque à chercher des idées d’habits dans le magasine Elle, que de ne pouvoir dormir parce que je déprime.
Bon, je ne tarde pas, il faut que je fasse mon petit défilé devant mon appareil numérique. Et que je décide de ce que je vais rendre quand j’irai faire du shopping la semaine prochaine !
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Thèmes Espagne, Le pourquoi du comment, Les misères quotidiennes, Quand j'oublie mes neurones
3 août 2007
Boire peut être dangereux pour la santé, hic
Je ne suis pas alcoolique mais forcément, quand il y a une soirée, quand je sors en boîte, quand je sors au resto, j’aime boire. Il faut cependant souligner que je ne bois pas comme un trou, je n ‘ai pas l`habitude d’être bourrée. Au bout de trois verres, j’ai eu ma dose (disons trois verres de vodka pomme ou deux verres de vin).
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Mais ça, c’était avant de connaître le tinto de verano. Pour ceux qui ne sont jamais allé en Espagne et qui ne connaissent pas, cette boisson alcoolisée est une sorte de vin mélangé à une boisson gazeuse type fanta. Je ne sais pas exactement, je n’ai jamais pu comprendre, je me contente de boire.
Première fois que je bois un verre de tinto de verano, au bon de vingt minutes, je fais de l’hypertension et mon cœur monte en tachycardie… il est 6h du soir, j’ai les joues en feu. Mais ça va.
Deuxième fois : ça ne va pas du tout. C´était vendredi soir dernier. J’avoue j’étais déjà un peu fatiguée avant d’arriver chez mon amie ; j’avais réussi à faire un trajet de bus et métro en plus d’une heure et demie alors que ça prend normalement trois quarts d’heure.
Bref, j’arrive, elle me propose du tinto de verano (il faut choisir entre lemon ou orange, j’opte toujours pour lemon). Comme je n’ai pas envie de débourser 15 euros en boîte pour un pauvre rhum coca, j’accepte tout de suite.
J’ai dû le boire trop vite. Ou le vin était à 12 degrés. Ou elle m’a droguée. Car 10 minutes après avoir fini mon verre, je me sens mal. Même carrément mal : j’ai froid.
Vous me direz, et alors ? Qu’il y a-t-il d’exceptionnel à avoir froid. Et ben l’exceptionnel c’est qu’il fait 30 degré dehors, que les autres nanas sont au bord de la syncope tellement elles ont chaud et que trois ventilos dans la pièce ne suffisent pas à les rafraîchir (la pièce devant être 5 degrés plus chaude que dehors).
Moi, j’ai froid, j’ai tellement froid, un froid à l’intérieur, que je tremble. Je tremble sans pouvoir m’arrêter. Je n’ai jamais tremblé comme ça de ma vie sauf après le traumatisme d’une énorme crise d’angoisse il y a quelques années. Je ne peux rien contrôler, tout part en vrille, je tremble comme une feuille des pieds jusqu’au cou. Et le froid me prend les tripes. Evidemment, j’ai aussi un peu la tête qui tourne. Le plus bizarre, c’est que j’ai les joues en feu ! Ce n’est pas de la fièvre, à part ça, je ne suis pas chaude et je ne reconnais pas les sensations. Non, je ne peux pas les reconnaître vu que c’est la première fois que ça m’arrive.
Je n’ai bu qu’un verre. Je suis allée me coucher et comme j’avais pas envie de rater la soirée boîte, je me suis levée une demi-heure plus tard. Toujours un peu froid, mais beaucoup moins tremblante. Mon amie me prête un t-shirt pour mettre par-dessus mon top, et on part toutes en boîte. Une fois arrivée, je suis complètement guérie. Mon moment de transe est passé. Il a dure environ une heure. Je n’ai jamais su ce qui m’était arrivé.
Loin de me dégoûter du tinto, j’en rebois un il y a quelques jours. Un verre.
Idem, les joues en feu, la tête un peu à l’envers mais je ne me sens pas mal…jusqu’à quatre heures du matin quand je me réveille en sursaut, avec une sensation de dépersonnalisation et de faiblesse générale. Ça, je reconnais, c’est en général quand je suis bourrée (pour les deux fois dans ma vie où je l’ai été). Si je me lève, je vais avoir la nausée. Alors je suis restée immobile comme ça pendant une heure, attendant que je re-rentre dans mon corps et puisse m’endormir de nouveau.
Le tinto de verano, c’est très bon, je vous assure. Et ça a l’air de ne faire cet effet qu’à moi. La prochaine fois que je sors, je m’en tiendrai au rhum coca. Au bout de trois verres, cette boisson me donne juste l’envie de chanter à tue-tête, pas de me coucher avec la sensation d’être possédée.
J'en profite pour faire un peu de prévention
Boire ou conduire, il faut choisir
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Thèmes 1 jour pas comme les autres, Espagne
29 juillet 2007
Métro de Madrid : mode d'emploi
Depuis que je suis à Madrid, j’ai pris le métro plus de fois en trois semaines que durant les 21 années précédentes de ma jeune vie. Le seul métro que j’ai connu était celui de Paris et j’en ai une sainte horreur : il est moche, il sent mauvais, il est sale, les gens sont des bourrins et j’ai l’impression de traverser un monde parallèle par une porte à la Stargate à chaque fois qu’il démarre.
Par comparaison, le métro de Madrid est pas mal fichu, il y a l’air conditionné donc adieu la chaleur et adieu les odeurs et les madrilènes sont des gens raisonnables, même envers les touristes. Et pourtant, le métro de Madrid peut être bourré à craquer, même à deux heures du matin. Mais comme on s’y sent pas trop mal, qu’on n'a pas l’impression d’être dans une cage à lapin pas lavé depuis 3 mois, l’ambiance est généralement sympa. On se sent même en sécurité. Quand les gens vous regardent, on n’a pas l’impression qu’ils veulent vous tuer pour avoir oser entrer dans le wagon. Il y en a qui sourient même.
suite
Tout ça est bien beau, mais je trouve quand même un inconvénient. A Paris, le problème ne se pose pas. L’ambiance de guerre froide qui règne dans le métro parisien vous met tout de suite mal à l’aise ou vous plonge tout de suite dans l’indifférence totale ; ainsi, soit vous regardez les gens d’un air méchant ou moqueur ou du genre à penser c’est quoi ce marginal en face de moi, soit vous regardez vos pieds, le mur d’en face, le plan, et tout le monde s’en contre fiche -ou ils vous regardent l’air de penser, c’est quoi ce marginal.
A Madrid, c’est bien différent. Quand tu rentres dans le métro, tout le monde te regardes. Mais de façon sympathique ou plus ou moins curieuse. Donc déjà tu te dis, il faut que je me comporte bien. Tu as deux solutions : rester debout ou s’asseoir sur la banquette.
Les choses se corsent si tu optes pour la deuxième solution . En effet, le métro de Madrid est configuré de manière à ce qu’il y ait plus d’espace et il y a peu de sièges mais qui se font toujours face. Ainsi quand tu t’assieds, tu es forcément en face de quelqu’un –si le métro est presque vide, c’est une chance.
Et là, seulement là, te peux commencer à te sentir mal à l’aise. Tu ne peux pas tenir ta tête droite de façon normale. Ça donne l’impression que tu regardes la personne en face de toi et c’est très gênant car c’est mutuel. Et comme les madrilènes sont un peu plus éduqués que les convoyeurs parisiens, ils ne te dévisagent pas. Ainsi, il faut réfléchir où regarder. A droite, il y aura quelqu’un, à gauche aussi. Et au bout d’un moment, tu te chopes un torticolis. Par terre, ce n’est pas mieux. La personne d’en face croit que tu regardes ses shoes, alors elle les regarde pour vérifier si une crotte ne s’y est pas collée. Et toi tu relèves la tête toute gênée. Après tu regardes le plan du métro, ouais mais il est en hauteur et de toute manière tu le lis 5 secondes et après ça n’a plus d’intérêt. Alors tu vas regarder ton image devant toi, mais c’est pareil ça donne l’impression que tu fixes la personne d’en face. Donc tu vas sortir ton portable pour le tripoter mais moi j’aime pas, parce que tout le monde sait que dans le métro, il n’y a pas de réseau donc on devine tout de suite ton impuissance. Alors tu ne sais plus où regarder, tu te sens super embarrassée et ce qui devait être un voyage en métro très agréable devient un moment des plus gênants de ton existence. Ce qui rajoute à l’embarras est que tu peux sentir que les autres sont dans le même embarras que toi.
Solutions :
* Regarder ses genoux. Pareil que de regarder ses pieds en attendant le bus, ce n’est pas fantastique, on dirait que tu es une extra introvertie.
* Ne pas s’asseoir. Je le fais parfois, comme ça je me positionne comme je veux, de manière à ne pas directement être en face de quelqu’un. Mais ça ne résout pas le problème de où véritablement poser ton regard.
* Prendre un bouquin. Ça c’est génial, j’ai testé, c’est trop bien. Mais il ne faut pas être sensible pour les nauséeux. Idem pour le journal, et pis ça, c’est pas très pratique à déplier dans les transports en commun.
* Fermer les yeux. C’est bien mieux, en plus tu en profites pour te reposer, mais j’ai toujours peur de m’endormir véritablement et de finir par ronfler. Ou de rater ma station de métro.
* Etre accompagné. Le top du top. Tu regardes ton ami, tu lui parles et les autres tombent aux oubliettes.
* Ne pas prendre le métro. Solution radicale. Dans le bus, les sièges sont tous mis dans le même sens. Tu peux regarder les cheveux du mec de devant sans honte.
Ma solution perso : j’ai écrit ces quelques lignes dans le métro… tout le monde pense que je suis une intellectuelle, ou un poète, un romancier, et c’est tellement glamour. Et moi, j’oublie carrément les autres, ne relevant la tête que toutes les 5 minutes pour vérifier les arrêts. Et en plus, c’est productif.
Ayest. Je dois descendre.
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Thèmes Espagne, Les misères quotidiennes
20 juillet 2007
Ma seconde vie
Il y a ma première vie, celle de toujours, celle de tous les jours, celle qui m’oblige à boire, à manger, à aller aux toilettes, celle qui me stresse, qui me fait rire. Bref, comme tout le monde ma vraie vie.
Et puis il y a ma seconde vie, celle qui apparaît quand je mets les écouteurs à mes oreilles. Tout d’un coup, je me transforme, ou plutôt, ce qui se passe à l’extérieur se transforme. Je ne le vois plus pareil. Tout se déroule comme dans une série télévisée. Avec la musique de fond, les gens changent, les couleurs changent, les évènements changent. Prendre le métro revêt maintenant un caractère romantique. Sortir les cheveux dans le vent un caractère glamour. Attendre sous la pluie un caractère dramatique.
Je décide de voir que ce que je veux voir, selon la chanson qui tourne dans ma tête. The reason de Hoobastank me fait croire qu’il y a un homme qui court derrière le bus pour essayer de me rattraper et que je vais avoir un accident et qu’il va me sauver. Switch à la nouvelle interprétation de Mad World et je vois tous les enfants que je croise comme des victimes. Maroon 5 et son ‘’She will be loved’’ et je connais l’histoire romantique et tragique de la jolie fille qui se tient debout devant moi. Petit changement de ton, Lily Allen, et moi aussi je smile, et je smile à tout le monde, et je smile à la fenêtre, et je smile au bitume. Et j’ai envie de sautiller.
Quand je suis dans mon lit ou à la fenêtre d’une voiture, je m’invente mes vies comme on invente une histoire pour enfants. Un soir je serai la future reine d’Angleterre grâce à Other Side of the World. Un autre soir je serai une adolescente entre deux amours avec Chasing Cars. Je meurs même avec What goes around et je ressuscite au rythme de Sway de Bic Runga. Je suis tout, partout, avec mille amours et mille désirs, j’ai les yeux gris, les cheveux bleus, je suis parfaite, ou pas, quelle importance, dans ma seconde vie, même si elle finit mal, il n’y a jamais d’erreurs.
Ma meilleure seconde vie : Chanson Triste. La voix de Carla Bruni me fait vibrer et j’y suis vraiment là, quelque part, je ne sais où, entre rêve et réalité, ma réalité à moi. Je ne veux pas me réveiller. ‘’Trois fois rien de nos vies, trois fois rien comme cette mélodie, hmm, hmm’’…..
Chanson de mes amours : Sway, The Perishers
Chanson de mes victoires : Glorious, Andreas Johnson
Chanson de ma mort : Everytime, Britney Spears
Chanson des cheveux aux vents : Quelqu’un m’a dit, Carla Bruni
Chanson d’images défilantes vues d’un wagon de métro : Mad World, Michael andrew
Chanson pour rouler à moto : Relax, Mika
Chanson de mon mariage : Cannon Ball, Damien Rice
Chanson d’une dispute : Breathe me, Sia
Chanson de clips : What goes around, Justin Timberlake
Chanson d’un baiser : Lovefool, the Cardigans
Chanson pour se prendre la main : All good things, Nelly Furtado
Chanson d’un film en noir et blanc : Le plus beau du quartier, Carla Bruni
Chanson pour rouler dans un taxi à New York : Chasing cars, Snow Patrol
Chanson pour marcher sous la pluie : Orchestra, The Servant
Chanson pour être belle : She will be loved, Maroon 5
Chanson pour contempler la vallée : Universe and U, KT Tunstall
Chanson pour vivre : Hallelujah, Rufus Wainwright
Chanson pour être heureux : je vous donne ma play-list ?
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Thèmes Dream girl
16 juillet 2007
Le cauchemard du téléphone
Hier, il m’est arrivé une chose horrible. Mon portable s’est déchargé.
S’il y a bien une chose qui est stressant quand on possède un téléphone mobile, c’est qu’il n’ait plus de batteries alors qu’on n'est pas chez soi. Un mobile, c’est tellement utile. On peut appeler quand on veut où on veut. Mais surtout, aujourd’hui, on peut prendre des photos, écouter de la musique, télécharger des jeux. Bref, le mobile a remplacé la cigarette : quand on ne sait pas quoi faire de ses mains, hop, on sort son téléphone et on revoit pour la énième fois tous les noms de son répertoire.
suite
Donc un mobile qui se décharge quand on attend le bus en pleine rue, c’est carrément l’angoisse. Que faire ? Regarder les gens, mais ils te regardent aussi, c’est super gênant. Regarder ses pieds, moui ce n’est pas super intéressant et on te prends pour une marginale extra timide. Regarder le ciel on va te prendre pour un azimuté. Bref, pour une non-fumeuse, un portable déchargé c’est la lose totale, on ne sait plus si on doit croiser les bras, mettre les mains dans ses poches, sur ses hanches, contre un mur.
Heureusement le jour où ça m’est arrivé, j’avais mon i-pod ! Donc au lieu de le mettre dans mon sac, les écouteurs aux oreilles, je le tripotais jusqu’à connaître les 3106 chansons que j’avais téléchargées- je me demande pourquoi vu que je n’écoute que ma play-list de 14 chansons !
Mais le i-pod ne peut pas faire substitut de mobile pour ce qui est de l’intérêt premier d’un mobile : passer un coup de fil. Or, je devais prendre le bus pour Soto, où on devait venir me chercher 45 minutes après. Comme toujours, je devais appeler une fois rentrée dans le bus pour prévenir que j’étais en route, afin qu’on vienne me chercher à l’heure.
Je monte donc dans le bus, avec mon portable déchargé, oubliant l’existence même des cabines téléphoniques, qui sont devenues pour moi comme une maison hantée. Au bout d’un quart d’heure, le stress grandissant de ne pouvoir allumer mon téléphone, je jette un coup d’œil aux alentours. Dans le rang d’à côté, deux femmes d’environ 65 ans, dont une qui tient dans sa main, alléluia, un portable rose (sans commentaire). Je tripote mon portable, j’hésite, est-ce que je me permets de lui demander que je mette ma carte SIM dans son téléphone ? Je l’ai déjà fait mais j’ai toujours demandé à des jeunes, cool et fashion, qui devaient connaître la galère d’être sans batterie. Les vieux ne connaissent pas, car le portable, c’est pour appeler, uniquement pour appeler, le reste du temps, il est branché. Mais dans ce bus, la moyenne d’âge est de 60 ans, ici, je ne suis qu’un bébé.
J’observe les deux femmes cinq minutes ; elles me paraissent normales, elles discutent tranquillement, elles ont l’air d’être ouvertes, pas de ces vieilles femmes qui ont peur de tout et qui vont te faire une crise cardiaque si tu leur demandes l’heure.
Allez, prenant mon courage à demain, la nécessité d’appeler étant plus fort que tout- oui, parce que si on ne vient pas me chercher au village, je vais devoir me taper vingt minutes de marche…avec mes escarpins-, je me dresse, m’assieds sur le siège d’à côté, me concentre pour sortir ma voix la plus suave et leur adresse la parole.
Ah oui, le problème, c’est que c’est en espagnol, et je ne sais pas comment on dit ni batterie, ni carte SIM, ni décharger. Bon, je leur demande quand même, avec mes mots à moi, en faisant des gestes de clown, leur montrant mon mobile et le portable rose qui pend à la main de la première.
Je n’ai pas dû bien me faire comprendre. Tout d’un coup, dirais-je même, tout de suite car je n’ai pas pu terminé mes explications, un flot de paroles se déverse et je n’ai pu comprendre que ‘’enchufar’’. Usted tiene que enchufar. En gros, la dame m’a répété, que je devais brancher mon portable.
…
Grosse goutte d’eau sur ma tempe gauche, façon manga.
…
Elle me prend pour une conne là. Non, mais c’est ça, je suis une grosse IMBECILE qui ne sait pas que pour que le portable se recharge il faut le BRANCHER !!!!!!
Passant ma surprise, j’essaie de lui demander si elle ne peut pas me prêter son mobile. ‘’Pero blababla, enchufar, blablablabla, para que, blablablabla, tiene que enchufar su móvil, blablabla’’
D’ac-cord. Muchas gracias señora, vous m’avez été d’une aide précieuse. La prochaine fois, je penserai à prendre mon rechargeur pour pouvoir brancher mon téléphone dans le bus afin de ne plus embêter les dames charmantes comme vous-même.
Sans blague.
J’ai de la chance, les deux hommes de derrière ont vu mon cas désespéré et mon air ahuri (j’étais à la limite de pleurer, ou cette dame me prend pour la dernière des tébés ou elle a un QI de chauve-souris). Un d’eux se penche pour me demander le problème…non, non, je n’étais pas en train d’agresser la vielle dame, je vous assure !!
Après lui avoir expliquer, il me prête gentiment son portable. Manque de pot, le sien aussi n’a pas assez de batterie, je peux l’allumer mais pas appeler. Je le lui dis, il me dit si, si, vous devez l’allumer.
Gouic.
Je dois vraiment avoir une tête d’imbécile.
Je suis obligée de lui montrer son portable, de l’allumer devant lui et d’attendre que le portable se coupe pour qu’il comprenne – je tiens à préciser que mon espagnol n’était pas la cause de toute cette incompréhension.
Au bout de dix minutes, je trouve enfin un portable valable. Tout en appelant, je vois du coin de l’œil que les deux dames parlent de moi (je ne l’entends pas, je le vois). Vous savez, d’un style désapprobateur comme seules les vieilles dames peuvent le faire, disant oui de la tête d’un air dégoûté avec la main sous le menton, pinçant les lèvres et haussant les sourcils, genre, ‘ces jeunes de maintenant, plus aucun respect pour rien’….
J’ai trouvé pire angoisse que de simplement avoir un mobile déchargé : avoir à demander de l’aide quand on a un mobile déchargé.
Je préfère tourner la tête vers la fenêtre. Dans une demi-heure, je vais pouvoir brancher mon portable. Et elles, elles peuvent aller s’enchufar ailleurs.
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Thèmes Espagne, Les misères quotidiennes, Rencontre du 3eme type
10 juillet 2007
Happy is the man who forgets what he cannot change
La vie ici est vraiment tranquille. La famille pour laquelle je travaille en tant que fille au-pair possède une petite maison dans une petite résidence composée de onze autres petites maisons toutes identiques, formant un rectangle. A l’intérieur de ce rectangle, un petit jardin avec une piscine commune. On est en Espagne, il ne fait généralement pas moins de 30 degrés à cette époque donc la piscine c’est le must.
Oui mais voilà.
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Voilà, moi, je croyais, quand ils me disaient qu’ils avaient une piscine, qu’elle était de leur propriété privée. Ainsi, cela ne m’aurait pas dérangé de me baigner si seuls eux me voyaient, ainsi que les enfants ou même les amis des enfants.
Une piscine commune, ça change tout. Déjà, vu la configuration de la résidence, tout le monde peut te voir te baigner depuis sa fenêtre de chambre. Ensuite, il n’y a pas que les enfants qui se baignent, il y a aussi tous les parents.
On m’avait dit que les Espagnoles étaient poilues et grasses. Alors je me suis dit, hah, super, je ne serais pas la seule ! Pas de quoi complexer, je peux exposer mes bras de yéti, mes bourrelets au ventre et la cellulite de mes cuisses.
Certes, elles sont poilues… en fait, je ne pense pas qu’elles soient plus poilues que les Européennes du Nord mais elles ont des poils très noirs sur une peau plus ou moins mate ou blanche. Bon d’accord, il y en a qui sont vraiment très poilues- j’ai fait la connaissance d’une maman qui avait un duvet partant des oreilles vers la bouche…
Mais ici, elles sont carrément pas grosses. Ni grasses. Ni flasques. La seule que j’ai vue avec de la cellulite était enceinte.
Le cauchemar. Je me suis retrouvée dans une résidence bourrée de femmes au foyer toutes plus minces les unes que les autres.
Je vous assure que cela a de l’importance quand vous vous sentez moche et grosse, flasque, celluliteuse, vergetureuse, bref, la totale. Je l’avoue, je suis une complexée.
Les complexées ont un problème : leur complexe est parfois une obsession. Il est impossible de les oublier, définition même d’un complexe. Ce qui signifie qu’il est impossible de ne pas penser à son complexe quand il faut le montrer. Car les complexes ne sont complexes que quand les autres peuvent le voir. La solution est donc de les cacher.
Et comment fais-tu pour cacher un complexe telle que les bourrelets et la cellulite ? Tu ne te baignes pas.
Alors me voilà, au soleil, près de la piscine, avec ma mini jupe et mon débardeur, suant à 35 degrés au soleil, pendant que tout le monde barbote gaiement dans l’eau fraîche. Ils me demandent si je ne veux pas me baigner : ‘’non merci, l’eau est un peu froide à mon goût’’. Ce n’est pas entièrement un mensonge, la première fois que je suis rentrée dans la piscine – ou plutôt que j’ai sauté dedans après avoir lâché la serviette juste au bord- je me suis gelée jusqu’à la racine des cheveux.
Mais je préfèrerais quand même nager. Je n’en peux plus, je vais attraper une insolation, je ne vais plus avoir de peau avant la fin du mois à force.
Alors autre solution que de rester comme une idiote au bord de la piscine, et en plus vêtue : je ne sors plus de la maison. Ainsi, voilà que je passe les heures où tout le monde se baigne, dans ma chambre, au sous-sol, loin de la lumière (mais pas loin de la chaleur), toute seule, à taper des imbécillités sur le portable.
En dix jours, je n’ai pas bronzé d’un centimètre de peau.
Si seulement je pouvais oublier que j’avais des bourrelets. Toute autre option n’est pas valable : rentrer le ventre ne fait pas disparaître les bourrelets de côté, à moins d’essayer en même temps de s’allonger et de ne plus respirer- ni la cellulite. Se baigner aux heures où il n’y a personne non plus, il ne fait pas assez chaud et de toute façon ce sont les heures où je m’occupe des enfants. Se baigner en maillot de bain combinaison n’est certainement pas l’option pour avoir l’air moins con.
Conclusion : je suis coincée. Je ne dirai pas je suis coincée dans mon corps ; non, je suis coincée dans ma tête. Car si je ne pensais pas à ses fichus complexes, je m’éclaterais plus, on me prendrait moins pour une fille bizarre (LA fille qui ne se baigne pas) et plus que ça, je serai carrément heureuse car je n’aurais aucun souci dans ma vie vu que actuellement c’est la seule ombre au tableau. Si je pouvais oublier mes complexes, je serais une femme libérée, épanouie. Heureux est celui qui peut oublier ce qu’il ne peut changer.
Mais dis donc, j’y pense, ce que je ne peux changer ? Mais bien sûr alors que je pourrais être heureuse : je vais maigrir pour perdre les bourrelets et faire du sport pour perdre la cellulite. Donc, manger moins et équilibré et courir tous les deux jours…
Ouf, tout un programme.
Euh, finalement je préfère rester dans ma chambre, j’y suis très heureuse. Je ne veux pas crever de faim et faire un jogging, c’est barbare.
Je resterai complexée, et tant pis, je le revendique: Happy is the lazy girl who forgets what she has no courage to change.
(vraiment, cette citation est ridicule, j’ai honte)
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Thèmes Espagne, Les misères quotidiennes
1 juillet 2007
Neuf semaines et demi
Jusqu’alors je n’y avais pas pensé. Mais voilà que cela fait près d’une semaine que je suis en Espagne, bien installée et heureuse comme une sainte, loin de lui et donc loin de… pouvoir avoir des rapports. Je sais que pour certaines la distance n’est pas un problème, elles trouvent toujours un indigène pour combler leur désir et ça ne les gêne pas de revenir ni vu ni connu, s’allonger après pour le soi-disant être aimé. Je ne suis pas de celles-là.
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La seule fois où j’ai été infidèle dans ma vie, j’ai quitté l’officiel une semaine après… et je l’ai trompé avec des becquots.
Ainsi j’ai fait vœu de chasteté sans le vouloir. Dix semaines sans sexe. En cinq ans de relations, cela n’était jamais arrivé. Bon on n’est pas des dieux du sexe, la seule fois qu’on a eu des rapports cinq fois dans la journée c’est parce qu’on s’ennuyait à en mourir. Et c’est plutôt pépère – d’ailleurs je me demande si à notre âge, avec le si peu nombre d’années qu’on est ensemble, c’est normal. Pas q’il y ait une normalité mais on dit qu’avec le mariage cela s’espace… et bien dis donc, il ne vaut mieux pas qu’on se marie si on veut continuer à coucher ensemble.
Tout de même, deux mois, c’est long. C’est long pour le cœur mais c’est long aussi pour le corps. Etant donné que je l’ai quitté sans un brin de libido, je ne m’étais pas inquiétée. Aujourd’hui je n’ai pas plus de libido mais je ne peux m’empêcher de penser à lui et à son corps de dieu – oui, oui j’ai cette chance-là et j’espère ne la partager avec aucune autre durant ces dix longues semaines. Ainsi je me demande : encore neuf semaines et demi ,et pas de sexe ?? Im-po-cible. Mais comment font tous ces gens qui vivent une relation à distance ? Comment font ces gens qui partent 6 mois ou 1 an à l’étranger ? Je croyais que le sexe était indispensable, que les Français d’aujourd’hui ( et d’hier certainement) ne pouvaient pas s’en passer. N’a-t-on pas une réputation de chaud lapin ? Et bien moi, je vais devoir refouler mon côté chaud lapine pendant encore 60 jours.
Certains ont recours à des sex plans B : vous savez comme dans American Pie, la conversation téléphonique qui se transforme en téléphone rose… moui bof, moi quand je l’entends au tél, j’ai plutôt envie de rire. Non pas que sa voix n’est pas sensuelle mais 80% de sa conversation est une pure blague.
Le recours à des photos ne m’intéresse pas non plus. Je bave complètement devant lui certes mais il n’a aucune position lascive qui réveillerait ma libido et les photos en fait me font déprimer - qu’est-ce que j’aimerais être dans la photo pour être à côté de lui- ou plutôt, soyons logiques ,qu’est-ce que j’aimerais qu’il sorte de la photo pour être à côté de moi…. Auquel cas la question de pas de sexe pendant deux mois ne se poserait pas.
Et de toute manière tous ces systèmes ne remplacent vraiment pas l’essentiel de l’intéressant. Je vais donc devoir me dessécher pendant encore neuf semaines. Remarque, je m’adapte au pays. Je dis bien au pays, pas au gens. Parce que, je vais être honnête, les Robertos ne sont vraiment pas mon type, mais il y en a qui sont vraiment chauds. Donc ces neuf semaines et demi qui me restent seront loin d’être érotiques, de près ou de loin. Je vais devoir me concentrer à fond sur le culturel du pays- ne me dites pas que les Espagnols ont une culture à la Rocco.
Cela finalement ne m’angoisse pas vraiment – je ne suis vraiment pas la Française excitante, je vais en décevoir de nombreux…- j’angoisse par contre pour le retour…. Ça va rentrer ?
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Thèmes Espagne, Histoire de couples
28 juin 2007
Le jour où j'ai raté l'avion
Je n'ai jamais raté un train de ma vie, j'arrive le plus souvent toujours en avance, je suis toujours la cloche qui fait la grue en attendant les autres pendant 20 minutes, en bref, je suis rarement en retard, et quand je le suis, ce n'est pas grave - par exemple, arriver 10 minutes en retard dans l'amphi, si tu n'es pas en médecine, tu peux t'en sortir sans traumatsime.
Non, mais il a fallu que je rate l'avion le jour où quelque chose d'important m'arrivait, le jour où il fallait que je fasse bonne impression, bref, le jour-j. Et c'est l'avion que j'ai raté, vous savez cette chose qu'on trouve dans les aéroports, dans lesquels vous devez vous présenter deux heures avant le décollage... comment j'ai fait? hmf
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Dire que je ne voulais même pas dormir la veille. Je voulais passer une nuit blanche avec mon homme pour profiter et hop sauter dans l’avion, j’aurais toujours deux heures pour me reposer jusque Madrid. J’ai aussi vérifié l’alarme de mon téléphone. Je l’avais mis à 5h30 pour qu’on parte à 6h pour qu’on arrive à l’aéroport vers 7h30 et mon avion décollait une heure plus tard.
Ce beau matin, je reçois un message. Un peu hébétée de recevoir un sms si tôt, je lève doucement ma tête, j’attrape mon mobile d’une main lourde, je réussis à ouvrir un demi-œil, et voilà, je lis le message. C’est S… qu’est-ce qu’elle est gentille, elle me souhaite un bon voyage, je l’adore. Heureuse qu’elle ait pensée à moi de si bonne heure et excitée par la perspective du voyage, je décide de ne pas refermer mon œil maintenant bien ouvert et même d’ouvrir le deuxième afin de lire l’heure et savoir si je traîne un peu dans le lit ou si je me lève tranquillement. Et là, que vois-je !!! 6h50. Je relis, en une seconde et demie je me dis que je suis vraiment dans le brouillard. 6h51.
J’ai littéralement sauté du lit. Un bond comme ça, j’aurais pu rentrer dans les records. Et en plus du bond, j’ai crié ‘’IL EST 7h’’. Pas le temps de penser, mon homme a sauté aussi, j’ai pris une culotte, un soutif, n’importe quelle fringue qui passait par là, me suis habillée en moins de temps qu’il ne faut pour dire il est 7h, et je n’avais pas encore terminé de fermer ma braguette que lui était déjà en train de démarrer la voiture.
On est parti comme ça, sans se brosser les dents, sans se coiffer, en laissant ma chambre dans un état de post tornade alors qu’il fallait qu’elle soit propre pour ma tante, sans que je puisse dire au revoir à ma maison, sans que je puisse comprendre comment la porte s’est refermée derrière moi.
A 6h55 on quittait le jardin.
Je ne pouvais pas le croire, dans la voiture, je répétais, il est 7h, je rate mon avion, c’est pas possible, c’est pas possible, c’est pôôô pô-cible. Je revérifie… si, si, c’est bien ça, il est 7h05 à présent. Et lui, qui croit bien faire, prend un autre chemin que d’habitude, pensant que à cette heure-ci, le chemin de d´habitude est bourré de trafic ; résultat, on tombe sur des travaux, qui nous font perdre plus d’un quart d´heure.
J’ai éclaté en sanglot.
Comment ÇA a pu m’arriver. A moi ! Ce jour-là, rater l’avion, et que vont-ils penser de moi ? Je ne suis même pas capable de me lever pour prendre un avion, un fichu avion que je ne prends qu’une fois par an ?! Ça fout mal, je vous assure, j’étais mal.
Quand j’ai fini de pleurer, j’étais dans un tel état d’angoisse, j’ai cru que plus jamais je ne pourrais avoir de travail. J’étais tellement dans un état second que je disais même ‘’heureusement qu’elle m’a envoyé ce message sinon c’est sûr, je ratais l’avion’’….pff, tu parles, je l’ai raté cet avion. On est arrivé à neuf heures à l’aéroport. Et même si on était arrivé à l’heure, le check-in était clos à huit heures moins vingt. Je n’avais aucune chance.
Comment a-t-on pu espérer faire un trajet de deux heures en une demi-heure ? Je vais vous dire, l’angoisse, l’incompréhension et le désespoir,- oui, oui le désespoir, j’étais désespérée comme si je ratais mon mariage- vous font croire que votre voiture est un avion.
Je suis repartie le lendemain. Depuis, je fais la tête à mon portable. Il avait l’habitude d’être mon meilleur ami, maintenant il peut crever dans une benne à électronique, je ne regretterais pas une seule touche.
Et j’ai dit à S qu’elle aurait pu se lever plus tôt quand même, franchement, c’est de sa faute, si elle m’avait envoyé ce message à cinq heures, je n’aurais JAMAIS RATÉ L’AVION !!! Bon voyage, qu’elle me dit ?!! Ouais, c’est ça ! Et bien bonne usine à poulets !
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Thèmes 1 jour pas comme les autres, Espagne, Quand j'oublie mes neurones
25 juin 2007
Jour-j
Ou plutôt Dìa-D… ça y est ! Je pars !!!
Enfin !! c’est demain matin que je prends l’avion pour Madrid. Non, ne croyez pas que la vie est super cool pour moi, que je me paie deux mois de vacances à l’espagnole. Je ne vais pas chômer. Bon d’accord, mon job c’est fille au-pair, ce n’est pas l’usine au poulet comme ma copine S mais tout de même, s’occuper d’enfants n’est pas de tout repos, surtout quand c’est quinze heures sur vingt quatre heures… je dis ça mais je ne sais pas vraiment, ça peut être plus, ça peut être moins.
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Pourquoi Madrid ? Je n’avais pas du tout l’intention d’y aller. Je voulais progresser en anglais et donc partir au Royaume-Uni. Et puis je me suis dit que je n’étais même pas capable de dire comment je m’appelle en espagnole après cinq années d’étude ( même si depuis quatre ans je n’ai jamais ouvert un bouquin d’espagnol) donc je me suis portée candidate pour l’Espagne aussi.
Au début ça traînait et un beau jour… pfit, une dame m’a contactée, on t’aime bien, on te prend, on ne cherche même pas ailleurs ! Wow, tout d’un coup mon égo est monté en flèche vu que cette famille avait près de 200 candidates qui l’avaient contactée ! En même temps, je l’avoue, j’ai bien peaufiné mon CV. Que je suis hyperdynamique, -ouarf, ouarf, ouarf-, que j’adore jouer avec les enfants – oui 20 minutes ça va bien-, que je m’adapte trop facilement -tant qu’ils ne me font pas manger leur tortilla remplie à 95% d’huile…. Mais naaan, j’exagère, je n’ai pas triché sur mon CV mais je n’ai pas dit non plus que j’aimais rester enfermée dans ma chambre- au grand désespoir de mes parents il y a quelques années, que oui je faisais de la danse classique mais j’avais aussi plein de bourrelets et des pieds plats, que j’étais collée à l’écran de mon ordi, que je n’aimais pas et ne savais pas cuisiner. Et que je n’aimais même pas parler espagnole, hahaha !
Considérant les enfants, que je m’en fous royalement s’ils ne font pas partie de ma famille… hic… encore là j’exagère, une année j’ai fait animatrice dans un centre aéré et je me suis bien marrée.
Tout de même, une expérience comme ça, on n’en rencontre pas tous les jours. Alors ma belle-mère a bien essayé de me faire culpabiliser. De but en blanc, elle me sort : ‘’mais pourquoi deux mois’’, euh, quoi ? Oui, en gros ce qu’elle voulait dire, c’est que j’abandonnais lâchement son pauvre fils pour aller m’éclater dans le pays le plus chaud d’Europe. Elle a réussi à me faire culpabiliser. Je me suis traitée d’égoïste et de femme sans cœur. Et puis j’ai parlé à ma mère qui elle serait plus du genre à me dire, ‘’et pourquoi pas 12 mois’’…hmf. Tout d’un coup je me suis dit, flûte, mon homme je l’adore d’amour et je sais que c’est réciproque, on a des projets ensemble, c’est pas deux mois qui vont nous séparer.. enfin je veux dire, entre nous, c’est du sérieux.
Et je ne peux pas rater une telle occasion. Au-pair, c’est le job le plus cool du monde. Tu t’occupes d’enfants – et pas de poulets (elle m’a traumatisée avec ses poulets), tu te cultives en même temps, tu voyages, tu es logée et nourrie, et bon tu as un peu –un tout petit peu- d’argent de poche. Il faut juste espérer ne pas tomber sur la famille stricte où on doit prier en se levant, en se couchant, pour manger ( je me demande parfois s’ils ne remercient pas aussi le seigneur quand ils se soulagent) ou une famille psychotique où les parents partagent leur joint avec les gosses qui ne connaissent du monde extérieur que ce qu’ils voient à la télé.
J’espère que demain je verrais une famille normale, qui m’accueillera bien et qui me donne ainsi la motivation de suivre mon CV à la lettre, sinon plus. Hasta la vista.
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Thèmes 1 jour pas comme les autres, Espagne
24 juin 2007
Pourquoi blablater
Je suis une femme donc c'est normal, j'aime parler. Je parle de tout, de ce que je pense, de ce que je ressens, de ce que je vis, ai vécu, vivrai, des autres, du monde, bref, absolument tout.
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Et je parle tout le temps, enfin pas le matin quand je me lève; je suis tellement dans le gaz que devant mon café je ne peux que contempler avec béatitude le lever du jour, et si j'ai de la chance (dans cette région), le lever du soleil. Il ne faut surtout pas me parler le matin, il y en a un qui pourra confirmer. A part à l'heure du ptit dèj, je parle tout le temps, ou du moins j'aimerais parler tout le temps car c'est vrai qu'il y a des situations impossibles, en cours déjà, oui forcément -quoique ça ne m'empêche pas tellement-, pendant une cérémonie, de mariage, d'honneur et je ne sais quoi que l'homme a inventé pour ne pas s'ennuyer... mais au final où on s'ennuie à mourir.
Et je parle partout. Même dans le lit, au grand regret de mon être aimé qui estime que le lit ne sert qu'à dormir ou à faire l'amour (dans cet ordre de priorité). Même dans mon sommeil je parle! Lui ça le fait rire, je discute quand je dors, si, si, je dis-cute.
Non, je ne peux m'arrêter. Et donc le problème c'est que j'ai l'impression d'être la seule qui aime parler. Ah non, j'ai une amie qui est plus bavarde que moi, tellement bavarde qu'on sort à 18h et quand je rentre chez moi je vais me coucher. Et pourtant, elle et moi n'avons pas une vie beaucoup plus intéressante que les autres, enfin je ne pense pas. Alors que racontons-nous? Bon elle, ce n'est pas difficile ce sont souvent des commérages. Je connais plus la vie de ses connaissances, que je n'ai jamais vues, que la vie de mon homme. En même temps, c'est bien connu, les hommes ne parlent jamais. Alors de temps en temps je découvre encore des choses à propos de lui. Ah au moins on ne s'ennuie pas, me direz-vous, mais en fait, pour une bavarde, un homme silencieux, c'est terrible. Quoique d'un autre côté, c'est moi qui parle. Donc je fais mon petit monologue tranquillement - comme je le fais maintenant d'ailleurs- je ne lui demande rien (j'essaie) et bon je continue de parler.
Mais donc, disais-je, qu'ai-je à raconter?
...
Je ne peux même pas dire moi-même, c'est un flot de paroles qui se déverse, que je ne peux réprimer. Ne cherchez pas à savoir s'il y a des troubles psy derrière tout ça. Je parle et c'est tout. Et comme je commence à soûler mon entourage, j'ai décidé de me défouler on-line! Toc
PS : ma mère aussi parle beaucoup, serait-ce héréditaire?
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Thèmes Le pourquoi du comment
23 juin 2007
De l’art de créer un blog
Wouf. Je peux enfin m’étaler sur mon lit, poser ma tête sur l’oreiller et dormir. Il est bientôt cinq heures du matin, demain je dois me lever tôt, je suis naze. J’ai beaucoup travaillé…
Tout ça pour un fichu blog que personne ne va lire!
Enfin j’espère qu’on va le lire, mais je sais que ce ne sera pas de si tôt. Il faut donc encore faire le travail de la pub, et après il faudra le tenir un jour. Mais pourquoi j’ai créé un blog. En plus, franchement, c’est au moins le dixième que je crée… les autres sont perdus quelque part dans le filet Internet, lus par personne, ni même par moi, diaries à jamais oubliés comme une bouteille à la mer qui ne retrouvera jamais la plage.
Je dis non ! Celui-là tiendra ! Je travaillerai d’arrache-pied ! … Je le commence là et j’ai tout l’été pour écrire mais.. aurais-je le temps quand septembre viendra ? J’aurai déjà assez bien de boulot.
Peut-être que je devrais déjà laisser tomber, que les sept dernières heures passées à trouver le bon site, la bonne mise en page, l’inspiration n’ont finalement servi à rien. Et que demain je vais le haïr quand mon réveille va sonner.
Non parce que vraiment, c’est quelque chose de vouloir créer un blog. On a tout un tas d’idée, oui je vais faire ça, puis ça, mais concrètement. Ben concrètement (excusez le ben, c’est si naturel d’où je viens) c’est la galère parce que les sites où tu peux créer des blogs te propose des thèmes à dormir debout – j’ai trouvé un thème c’était la banane… honnêtement, est-ce que je peux parler de mes expériences de jeunes femmes avec une banane ? C’est dommage car la mise en page n’était pas si mal. Et puis une fois que tu as trouvé le thème qui te plaît et bien c’est la mise en page qui est lamentable. Et tu dois essayer 30 fois des couleurs différentes, des modes de textes différents, où tu vas bien pouvoir mettre cette colonne, cette catégorie etc... Et au final, tu te retrouves avec un blog, tu ne sais même pas de quoi parler. Par exemple, je n’arrive pas à croire que je fasse un post sur la manière de créer un blog….
En plus, c’est le 15 milliardième blogs créés sur cette planète et si rien que mon homme le lit, je serais stupéfaite. Sur un des blogs que j’ai créé il y a quelques mois, j’ai eu 30 visites en un mois. J’étais super contente…jusqu’à ce que je calcule que 26 était les miennes et une d’une copine. Je remercie chaleureusement les trois anonymes.
En bref, comme il est cinq heures du matin et que j’ai le cerveau lessivé, que je fais une overdose –déjà- aux blablablas, je préfère me reposer et qui vivra verra. Qui sait, un jour je terminerai dans les chroniques du timesonline- l’espoir fait vivre, ne dit-on pas ?
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Thèmes Le pourquoi du comment