Later that day I got to thinking about relationships... But the most exciting, challenging and significant relationship of all is the one you have with yourself. And if you find someone to love the you you love, well, that's just fabulous. 
Carrie Bradshaw

5 août 2007

Une thérapie à la mode

Je reviens à l’instant de shopping. J’ai acheté quelques jeans et des tops. Quoi de plus banal pour une nana de 22 ans que d’aller acheter des fringues, accompagnée d’une autre minette, à papoter toute l’après midi dans le centre commercial ?
Mais pour moi, cette partie shopping est loin d’être banale. Car en trois semaines, c’est le quatrième après midi entier que je passe dans les magasins, moi qui d’habitude n’aime pas les faire – ça me donne mal au crâne et me bousille le dos. En tout et pour tout, je dois passer 2h par mois dans les boutiques en temps normal. Là j’ai cumulé 15h en moins d’un mois.
Et qui dit cumul de boutique, dit cumul d’argent dépensé. Forcément. Parce que je ne suis pas le genre de fille qui peut simplement se balader dans les rayons. Non, si je sors faire du shopping, c’est pour acheter. Appelez ça de la compulsion si vous voulez, moi j’y ai pensé, et j’ai décidé que c’était ma thérapie.

Ma thérapie parce que je suis mal depuis trois semaines et que le fait de retourner à la maison chargée de paquets de vêtements me fait un bien fou. Je ne peux pas expliquer pourquoi. Je suis devenue une obsédée des fringues. Pire, je suis devenue une obsédée de la mode, moi qui, étant normale et dans la moyenne, n’ait jamais été une fashion victime. Obsédée c’est –à-dire que sur Internet, je regarde tous les sites de fringues,je parcours même les blogs. Une fois, je n’en ai pas dormi de la nuit. Après je parcours les boutiques et, une fois revenue des boutiques, je réessaie encore cinquante fois mes pantalons nouvellement achetés. Et une fois que j’ai fini, je pense à ce que je pourrais acheter la prochaine fois. Et pendant quatre jours je me couche tous les soirs, impatiente d’être le cinquième jour, jour de congé, quand je pourrais aller au centre commercial. Ça fait trois semaines que je suis comme ça et je n’en démords pas.
Je crois que j’ai une nouvelle garde robe, toute faite ici à Madrid. Je n’ai aucune idée de comment je vais faire pour l’emmener en France, vu que je n’ai pris qu’un bagage, sur lequel déjà j’étais montée pendant un quart d’heure pour pouvoir le fermer à l’aller !

En même temps je ne m’inquiète pas trop. En effet, j’achète plein de trucs, comme ça mais je ne garde pas tout. Ma méthode : je parcours chaque rayon un par un, je pioche toute les fringues que j’aime, je les essaie, je fais une sélection et j’en achète environ le tiers. Et sur ce tiers que je ramène à la maison, que je réessaie – je me prends même en photo avec, pour voir le véritable effet que ça fait !-la moitié va retourner dans le paquet avec le ticket en attendant la prochaine fois que je descende en ville. En fait, quand j’y réfléchis, c’est une excuse pour pouvoir retourner faire les magasins….J’achète des fringues que je n’aime pas vraiment, exprès, en sachant qu’il y a 50% de chance que je ne les garde pas. Ces vêtements vont être échangés par d’autres, plus une nouvelle tournée de fringues, et hop c’est reparti, parcours des rayons, essayage, tri…

C’est ma thérapie pour ne pas penser. Pour ne pas penser que je me sens seule et que je veux revoir ma famille et mon homme. C’est aussi ma thérapie pour sortir un peu de cette maison où je commence à étouffer… d’accord, il y aussi les musées et la découverte de la ville mais à la fin, je ne reviens avec rien à la maison, ce qui ne me donne pas la sensation d’Être comblée. Et puis ce n’est pas aussi excitant, c’est bien beau de se culturer mais à quoi ça me servira quand je reviendrai en France…. Tout le monde s’en fiche du museo del Prado. Mais tout le monde ne s’en fiche pas de la nouvelle paire de Manolo que je porte. C’est déprimant cette futilité je sais. Mais justement. C’est cette superficialité qui me permet de tenir. De m’évader un peu. Cesser d’être intelligente pour cesser de se retourner le cerveau à trop penser. Je préfère être insomniaque à chercher des idées d’habits dans le magasine Elle, que de ne pouvoir dormir parce que je déprime.

Bon, je ne tarde pas, il faut que je fasse mon petit défilé devant mon appareil numérique. Et que je décide de ce que je vais rendre quand j’irai faire du shopping la semaine prochaine !

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Ralalala..
Les fringues..

Anonyme a dit…

es tu toujours comme ca ? je crois que je commence à connaitre ca...